Depuis la création de Voir & Emouvoir, c’est la première fois que je reste aussi longtemps à Munich pour le salon et quel bonheur de passer 3 jours à écouter des systèmes en prenant son temps dans chaque salle, en pouvant échanger avec les concepteurs… et en croisant un grand nombre de français également. Malgré ces trois j’ai trouvé le moyen de passer à côté de certaines salles qui m’auraient intéresser ou dans lesquels j’aurais aimé revenir me poser.

Quel plaisir également de voir que de nombreuses marques françaises se tirent très bien de cet exercice périlleux, malgré des conditions salon toujours compliquées.
Si le marché audiophile français est en déconfiture, les concepteurs de matériel sont au niveau et non pas à rougir, loin de là…Que dire ainsi des sublimes écoutes proposées par Audionec/Jadis, TotalDac, JMF, Neodio/Kelinac, et YBA/Mulidine.

Si les 3 premiers présentaient un système hors de portée de la majorité des bourses, le troisième était à moins de 40 k€ et le dernier à moins de 12 k€. Force est de constater que nos cerveaux français se portent bien et font preuve de beaucoup d’inventivité et de force morale, malheureusement leur salut se trouve plus que jamais en dehors de nos frontières (moins les pays de l’est que l’Asie d’ailleurs) et la concurrence est de plus en plus sévère. Munich est donc plus que jamais  » the place to be ».

Si les 3 premiers présentaient un système hors de portée de la majorité des bourses, le troisième était à moins de 40 k€ et le dernier à moins de 12 k€. Force est de constater que nos cerveaux français se portent bien et font preuve de beaucoup d’inventivité et de force morale, malheureusement leur salut se trouve plus que jamais en dehors de nos frontières (moins les pays de l’est que l’Asie d’ailleurs) et la concurrence est de plus en plus sévère. Munich est donc plus que jamais  » the place to be ».

Cette édition 2018 marque encore son lot de nouvelles marques (parfois surprenantes) et un marché de plus en plus atomisé. Si chez les majors, les regroupements sont présents, de nombreux acteurs se lancent encore aujourd’hui, alors que le marché semble saturé par rapport à la demande réelle. A l’heure du streaming, les jeunes et même les moins jeunes ont changé la consommation de la musique et la nature des investissements matériel. Il est donc assez étonnant de voir des marques nouvelles et souvent artisanales se lancer encore dans la construction d’une marque forcément ésotérique avec un public limité. Ici point de Devialet et de Bose, La hifi est à mon sens de plus en plus un marché de niche audiophile ou pour audiopathes diront certains. Malheureusement les passionnés ou les plus avertis sont rarement ceux capables de se payer les systèmes présentés dans les différentes salles. il est plus facile de compter les systèmes à moins de 100/150 k€ qu’au dessus, pour tout vous dire 🙂

En fait, d’une salle à l’autre, vous allez voir des choses conçues de manière artisanale et d’autres designées de manière plus industrielle, ou l’on sent un très gros travail d’ingénierie. Après en regardant de près, et pour cela j’étais très bien accompagné avec mon ami Philippe Julien, on se rend compte que la manière dont sont faits certains produits, dont ils sont câblés, les composants utilisés ne justifient pas du tout les sommes demandées… Bien souvent le coffret doit coûter beaucoup plus cher que ce que l’on y trouve dedans. Plus que jamais, les clients ont besoin d’être bien accompagnés et conseillés. Et cela me réjouit, vosu vous en doutez bien.
Le monde de la hifi fonctionne de plus en plus en terme de prix psychologique, mais à prix équivalent, même dans le très haut de gamme, les résultats peuvent être très différents et injustifiés. Il ne suffit pas de positionner un prix à un certain niveau pour faire un appareil high-end. Ce qui fait que ce salon a encore une fois eu son lot de très belles écoutes et de déceptions. Mais sur 3 jours à arpenter les couloirs et les salles (4 halls et 3 étages), le nombre de satisfaction l’emporte largement sur les déceptions. Vous comprendrez aisément en lisant la suite où vont mes coups de cœur… Impossible de les hiérarchiser vu les différences de prix des systèmes en place et dont le montant est rarement affiché clairement.

Côté source
La majorité des démos s’est faite en dématérialisé et en vinyle avec des systèmes de lecture LP très haut de gamme et lourdement équipés en bras et en cellule. Sublime est le sentiment général, autant pour l’amateur de belles mécaniques que pour l’audiophile à la recherche d’émotions. mais bien souvent dans le déraisonnable…

In love with Kronos, Techdas…

Des tables de lectures toutes plus belles les unes que les autres

Côté Enceintes
La démesure (comprenez la taille des enceintes) n’a pas forcément de lien direct avec la musicalité du système et le plaisir à l’écoute. Bien au contraire, certains gros systèmes sont trop compliqués à mettre en œuvre et pas toujours compatible avec les pièces d’écoute.  Au delà des systèmes déjà cités, j’ai particulièrement apprécié BAYZ, un nouveau venu avec une vraie rupture technologique, les petites SON de Wolf von Langa qui m’éblouissent décidément à chaque écoute,

Côté Electroniques,
Il y a beaucoup de bonnes choses et quand c’est bien construit et mis en œuvre, la confrontation tube, transistor, classe D devient anecdotique. A vrai dire on ne se pose plus la question de savoir ce que c’est.

 

Pour finir avec les coups de coeur
Certains valent vraiment le détour sans considération de prix, à commencer par cette écoute des ACAPELLA avec 4 HP de 38cm actif et le fameux tweeter Laser. En plus c’est beau.

 

et puis il y en a eu d’autres et d’autres…