Après les écoutes de ces 15 derniers jours sur les salons, il est bon de retrouver le live. Le vrai live.
rien de mieux pour se refaire l’oreille… parce qu’in fine, ce que nous recherchons tous, passionnés que nous sommes, audiophiles ou audiopathes diront certains, c’est de se rapprocher au plus près des conditions de concert ou d’enregistrement.
J’ai toujours une pensée amusée pour ceux qui donnent des conseils, amateurs ou professionnels, et qui ne mettent jamais un pied dehors au concert ou écoutent de la musique sur des petites boîtes de rien du tout, ne jurent que par le tube, parce que c’est agréable à écouter avec ce que cela peut ajouter… Bref ce n’est pas le sujet.

Du Yamaha pour la console de mixage,
il ne manquerait plus que les amplis soient des PC1n

 

Et je ne remercierai jamais assez Paul (mon bienfaiteur) qui m’a offert les places de ce soir… et en carré VIP s’il vous plait.

 

j’ai toujours été un fan de Fleetwood Mac et de Stevie Nicks et de sa voix (je pense avoir tous les LP, vestiges de mon adolescence) et j’étais déçu de ne pas aller initialement à ce concert.
c’est donc avec empressement que je gagnais Bercy et en même temps avec une pensée hésitante.
J’avais vu un concert de Stevie Nicks à l’Olympia, il y a plus de 20 ans maintenant et cette soirée avait un peu cassé le mythe. Elle ressemblait à une grosse mémère, changeait de robe tous les 4 morceaux (la même en plusieurs couleurs) et la moitié de la salle était partie après la 1ère partie d’un pianiste-chanteur qui marchait fort à l’époque : Richard Marx. Je ne savais donc pas trop à quoi m’attendre ce soir.


Et bien, j’ai été servi et toute la salle aussi. Impressionnant un peu comme les Stones, je ne m’attendais pas à une telle énergie. les papys et mamy sont toujours verts.
Surtout moi ,qui ne suis pas fan de cette salle – je trouve généralement l’acoustique déplorable – ce soir le son était d’une qualité exceptionnelle (peut-être aussi que notre emplacement était favorable). Ciselé, précis et un grave indescriptible dans un blog tant il était puissant, profond, mais d’une sécheresse et propre.

Une pêche d’enfer et une batterie qui des les 1ers morceaux nous envoyait des uppercuts dans la poitrine et faisait trembler nos bas de pantalon. La basse était également monstrueuse.
A une vingtaine de mètres de la salle, on avait encore 100db sur le sonomètre du smartphone de l’ami Christian.
C’était énorme et ils nous ont régalé.
3 artistes se dégagent immanquablement.
Le batteur tout d’abord, Mike Fleetwood, immense par la taille et la performance de ce soir. Je viens de faire un saut sur wikipedia et on ne sait pas s’il est né en 42 ou 47, mais chapeau bas Monsieur, comme celui qu’il arborait à la fin du concert. pas étonnant qu’il est fait du cinéma aussi, je l’ignorais, mais c’est un clown et un vrai showman.

Quelle énergie sur sa batterie à près de 70 balais. Il a enchainé tous les morceaux avec une vitalité de jeune homme. Et sur la fin un solo de batterie qui n’aurait pas à rougir face à celui de Phil Collins sur sa tournée d’adieu.
Impressionnant.
Lindsay Buckingham, aux riffs impressionnants, a ensorcelé la salle par son talent de guitariste et sa voix qui n’a rien perdu. Au delà de la voix, c’est quand même son talent d’instrumentiste qui m’a bluffé et son charisme pour emporter la salle avec lui.

Sur Stevie Nicks, la 1ère chose qui m’a frappé, c’est que j’ai eu l’impression qu’elle avait rajeuni et maigri, même si ce n’est plus celle des pochettes de disque. 🙂
Elle danse sur scène dans son style seventies et sa voix me fait toujours le même effet, même si certains morceaux qu’elle a interprété différemment des originaux ont pu nous laisser sur notre faim. C’est aussi ça le live.


Je n’ai pas regardé ma montre mais je pense que le concert a duré plus de 2 heures, que je n’ai pas vu passé. J’étais au pays des anges, plongé dans mon passé. Mais à 18 ans ou 20 ans je ne pense pas que j’aurais pu entendre un tel son.

Pourvu qu’ils reviennent en France et que je retourne les voir ,accompagné de mes proches. Il y a des choses qu’il faut faire ou avoir vu une fois dans sa vie. Et ce concert en fait partie.

quel pied ?

Probablement l’un des grands moments de ma vie en concert !