SURPRISE A BRUXELLES !!!!

Oui, cette année il aurait fallu rebaptiser le Brussel Hifi Show puisque seul Ludwig Audio aura répondu présent. Frustrant pour les visiteurs ? Oui, une évidence et la déception était présente dans les couloirs. Je ne sais pas ce qui s’est passé, si les revendeurs belges rencontrent finalement les mêmes difficultés qu’en France, malgré une population audiophile plus avertie et plus propice à investir. Visiblement il y a eu un désaccord entre les magasins après les annonces de la tenue de ce salon dans la presse. Dommage vu le succès du salon New Music il y a 15 jours seulement. A croire qu’il y a réellement New Music d’un côté et les autres.
Bref je tenais donc à saluer la performance et le courage de Ludwig qui a assuré seul le show et plutôt dans la bonne humeur et une ambiance bon enfant propice aux échanges entre visiteurs, malgré la faible fréquentation en ce début d’après-midi. J’espère pour eux que ce dimanche sera plus fréquenté. Le point positif c’est que le peu de visiteurs permettait facilement de discuter avec les exposants et surtout de profiter de conditions d’écoute bien meilleures.
Alors je ne sais pas si c’est la fatigue de mon séminaire E3Network de 3 jours à Anvers, ou si en vieillissant les choses changent et que je deviens moins exigeant, ou encore un effet psychologique lorsque je me trouve sur des salons à l’étranger, mais globalement les écoutes étaient plutôt satisfaisantes avec un vrai coup de coeur et une belle surprise.

PS : pardon pour les photos prises « à la va vite » avec l’iPhone. Quand je suis parti en Belgique pour mon séminaire, j’ai un peu zappé le contenu de la valise…

DIPTYQUE AUDIO LA REVELATION DU SALON 2016

Les DP160 en action avec un traitement acoustique étudié spécialement pour les panneaux

Pour moi, la salle qu’il ne fallait pas manquer cette année. Cela fait plusieurs années que j’entends parler de cette marque française (cocorico), sans avoir eu une fois l’occasion de me faire une idée. Spécialiste du panneau isodynamique, il me tardait de le faire et là l’occasion était trop belle.
Est-ce que cela allait confirmer le bon buzz ambiant. Et bien, oui, l’écoute était de très haut niveau et cela avec un simple intégré Acoustic Art et un lecteur Eosteric KO5 servant aussi de DAC à un mini PC « Daphile ». Au final un système assez accessible par rapport à d’autres salles avec une émotion immédiatement perceptible.
A cela il faut ajouter une très belle rencontre avec les concepteurs passionnés, Gilles DOUZIECH et Eric POIX, dont il faut saluer le travail et l’approche.
En effet cette jeune marque dont je vous reparlerais très prochainement, dispose déjà de 3 modèles dans son catalogue
– DP 77 : 2 990€
– DP 140 / 6 900€
– DP 160  1er modèle présentée sur ce salon en état de prototype.
Nouveauté dans la gamme commercialisée à 9 700€ la paire.
Une aubaine vu la qualité de restitution. Dans cette salle vous vivez la musique comme si vous étiez au concert. naturellement, c’est plus marquant sur les enregistrement live, mais les enregistrement studio retracent parfaitement l’ambiance de la prise de son.
L’écoute est très détaillée et très aérée avec un bel étagement des plans sonores. Il me manque quelques octaves en bas pour me combler totalement, mais l’équipe me confiera qu’ils réfléchissent à une solution optionnelle qui devrait compléter la gamme dans le futur.
Enfin la DP160 a quand même été mesurée à 35hz en terme de niveau de grave, ce qui est déjà très honnête, l’écoute reste très équilibrée et son côté naturel plus que séduisant. Elle me fait penser à du haut rendement, la musique file, alors que le rendement est assez faible : 86dB. Il faudra faire attention au mariage avec l’ampli pour en tirer le meilleur et j’ai ma petite idée sur la question.
A noter un bouton de réglage du tweeter avec 3 positions pour un meilleur couplage à la pièce d’écoute (-7db  / 0 / +7dB). Une très bonne initiative.

Cerise sur le gâteau

En terme d’intégration, au delà des 3 modèles existants, l’intérêt de cette marque est qu’elle est totalement ouverte à de la customisation, entendez par là, personnalisation en terme visuel, mais également en terme de structure d’intégration dans un écran de projection, dans des portes coulissantes, dans un paravent, dans des formes, des finitions et couleurs différentes… Et cela, pour une activité comme la mienne est bougrement intéressant, car leur approche permet de maintenir une qualité musicale qui évite de choisir entre esthétisme et musicalité, ainsi que répondre aux attentes les plus profondes des utilisateurs finaux.
Et ça, ça me plait beaucoup. J’ai d’ailleurs une petite idée derrière la tête qui pourrait beaucoup plaire à Madame 🙂

RUSSELL K A L’HONNEUR


Dans la 1ère salle visitée, j’ai découvert les colonnes Russell K Ref150 (5 500€ la paire) , associées à un ampli à tubes ICON Audio 60 MKII à base de KT150, marque anglaise que je n’avais jamais écoutée auparavant (4 350€) et d’un lecteur MSB relié à un DAC assez présent sur le net : EXOGAL Comet  à 2 580€ seulement. Je pense que c’était le plus petit système parmi les 7 salles de l’expo, mais à mon sens pas le dernier en terme de musicalité. Tout l’inverse même. belle scène sonore, jolis timbres, belle dynamique, une écoute très plaisante dans laquelle l’auditeur se laisse prendre à taper du pied
Bravo pour cette belle association.

 TIDAL / THRAX / MSB : UNE ASSOCIATION PUNCHY

Bel effort de présentation avec des panneaux acoustiques ARTNOVION du plus bel effet, ici l’écoute était assez punchy tout en présentant un niveau de détail élevé. Une écoute assez équilibrée, il y a de la matière et une dimension analogique qui me convient bien. J’avais déjà eu un avis très positif sur ces électroniques bulgares et l’écoute des Heros classe A hybrides me fait singulièrement penser aux gros blocs Artec que j’ai à la maison (et que je dois vendre pour infos). Ce qui est sûr c’est qu’ils alimentaient parfaitement les colonnes TIDAL Piano G2, magnifiques dans leur finition laquée blanc.

Source : le top de MSB Technology
Sources MSB Technology

TIDAL PIANO G2

DECOUVERTE DE PYLON AUDIO

une nouvelle marque polonaise associée aux électroniques allemandes Lindermann et à un serveur Lumin. Pas désagréable du tout, des enceintes plutôt bien finies, une écoute qui fonctionnait bien, mais à mon sens (cela n’engage que mois) en dessous des précédentes.

PYLON Audio : seulement 1 8650€ la paire !!!

LAWRENCE AUDIO / ESOTERIC

Là, il y avait du lourd et du très lourd, mais comme souvent sur les gros systèmes, j’en attendais plus. Il ne suffit pas de cogner, d’avoir des basses… il me manquait une part de magie et de naturel.
Disons que cela donnait une écoute audiophile qui conviendra sans doute à certains. Pour ma part je recherche peut être trop les sensations du concert et du live.

Grosse artillerie Esoteric avec ce gros modèle de Lawrence Audio

 Entre nous, j’ai préféré le « petit » système au gros

ici le lecteur Melco en action

PHILARMONIA / THRAX DIONYSOS / SFORZATO FIDATA


Autant je trouve le travail esthétique, le design des Philarmonia très réussis (merci Mr. Jean Nouvel), autant l’écoute me laisse sur ma fin, malgré le savoir faire des gens d’Amadeus.  Je ne comprends pas la position aussi haute de ces bibliothèques à l’écoute… à moins de rester debout ???
Très sincèrement, en enceintes actives, je trouve les petites Prosodia Zephyr a des années lumières et cela pour un prix sans commune mesure (4 400€ la paire laqué blanc nacré). L’écoute est beaucoup plus dynamique, la scène sonore n’a rien à voir, ça timbre juste…. Bref, même si cette marque s’adresse davantage au monde pro… je me pose des questions. Il parait que cela se vend très bien en Asie…

Quand au serveur japonais SFORZATO et à son horloge externe 10MHz le rapport qualité/prix semble très honnête par rapport à ce que l’on m’avait annoncé dans la salle, puisque l’horloge est proposée à 3990€ soit à quasiment la moitié du prix d’une Antelope 10M que j’ai longtemps utilisée.
Sinon il y a 2 modèles de serveurs : le DSP-04EX  à 5990€ et le DSP-02EX à 9900€ qui tournait dans la salle. Mais comment dire ? Cette écoute ne me permet pas de juger réellement. Idéalement il faudrait que je puisse en disposer à domicile pour me faire une opinion.

CONCLUSION

Les deux dernières salles m’auront laisser sur ma faim, vous l’avez compris, mais pour autant faire cette halte sur le chemin du retour à la maison, m’aura fait passer un très bon moment. Passée la déception de voir un salon « un peu mort », il faut remercier Ludwig Audio et son équipe, les distributeurs et fabricants qui ont joué le jeu. Heureusement quand même que je n’ai pas fait le déplacement spécialement pour ce salon…
Je rentre avec le sentiment d’avoir fait une belle rencontre avec Diptyque Audio et découvert une très belle marque française qui peut nourrir les plus grandes ambitions. Et cela me suffit amplement.