Après une 1ère prise de contact sur le salon au mois de novembre, j’ai pu profiter ce WE d’une séance privée chez un passionné pour me faire une idée plus précise de la bête. Notre hôte avait, après une calibration HCFR, lancé une calibration automatique dont le rendu lui allait moins bien (/ dérive chromatique). Mais peu importe, ce qui m’intéressait, c’était de mieux sentir le potentiel du produit.

Avant tout, je dois avouer être « pro JVC » depuis de nombreuses années. Mon premier était issu de la gamme pro, un G150 énorme pour l’époque avec une lampe au Xenon, un 4/3 avec une lentille Panamorph, un PCHC et DScaler qui traitait un signal SDI. La chromie était sublime mais la lampe s’usait trop vite pour mon utilisation intensive. Après je suis tombé dans le classique HD1, HD100, HD750, X500… J’ai tendance à laisser passer les générations, comme cela je sens mieux le GAP 🙂 … et puis il faut avouer que même avec un ecran de 4m, mon truc, c’est plus la musique et la hifi.

J’attendais avec impatience l’arrivée des matrices 4K pour éventuellement bouger. Alors faut-il attendre une lampe laser à un tarif plus démocratique ou sauter le pas maintenant avec cette nouvelle gamme ? Et dans ce cas : N5 ( 5 999€), N7 (7 999€) ou N9 ( 17 999€), sachant que SONY propose également une très belle gamme ?

Chacun voit midi à sa porte, mais, croyez-moi, le N5 procure déjà une expérience en tout point remarquable en 4K et en HDR. Les extraits de The Revenant, des Avengers ou encore d’Un Jour sur Terre en témoignent. Disposer de toute une chaine HDR procure un rendu sublime et très supérieur à ce que j’ai actuellement.

Que faut-il retenir du JVC DLA-N5 ?

  • D’abord une vrai matrice 4K native – une vraie résolution 4096 x 2160,
  • une nouvelle optique entièrement en verre de 65mm, impressionnante en façade, il faut dire que la bête à bien grandi et les caisses utilisées dans le passé sont désormais out. Ça va obliger de nombreuses personnes, dont je fais partie, à se creuser la  tête pour l’intégrer dans un système existant.
  • la présence d’un mode Auto Tone Mapping très utile pour optimiser les métadonnées des contenus HDR des Blu-ray Ultra HD,
  • 2 entrées HDMI 18 Gbit/s à haut débit conformes à la norme HDCP2.2 pour une compatibilité totale avec les sources UHD 4K HDR et l’échantillonnage de couleurs 4:4:4,  et compatibles avec des débits de transfert jusqu’à 18 Gbit/s, et de fournir ainsi des signaux 4K natifs jusqu’à 4K60p 4:4:4, 4K60p 4:2:2/36 bits et 4K24p 4:4:4/36 bits.
  • un rapport de contraste natif élevé de 40 000:1 et un contraste dynamique donné pour  400 000:1
  • une assez forte luminosité ( la meilleure de sa catégorie) : 1 800 lumens
  • un mode 2:35, pour les home-cinéfiles ayant un écran cinemascope
  • une compatibilité affichée avec les contenus HDR10,
  • une fluidité de l’image et réduction des effets de flou avec le procédé Clear Motion Drive associé au Motion Enhance,
  • un système d’autocalibration intégré
  • disponible en noir et en blanc pour une intégration plus aisée en pièce de vie

Les points qui fâchent…

  • si l’objectif est en verre, le rapport de projection a diminué : 1.36 – 2.78 et le risque de ne pas remplir l’écran existe (à vérifier avant l’achat).
  • Absence de protège-objectif pour la poussière électrostatique,
  • Une image assez bruitée et parfois floue sur les sources DVD (576i…). Sa came, c’est la HD et le 4K… mieux vaut le savoir.

La nouvelle gamme 4K native de JVC :
DLA-N5, DLA-N7 – DLA-N9

La gamme de projecteurs JVC 4K

  • Consommation : 400W
  • Niveau sonore du ventilateur : 21dB ( mode basse consommation)
  • durée de vie de la lampe en mode bas : 4500h
  • Dimensions : (LxHxP) 500 x 234 x 495 mm
  • Poids (net) :  19,8 Kg

Avis final sur le DLA-N5

Merci  LUC pour ces 3 screenshots


Assurément un projecteur bien né pour les amateurs de home cinéma, une image à la JVC peut-être un peu moins piquée que chez Sony, mais très naturel avec une superbe colorimétrie, des noirs et un contraste toujours au au rendez-vous, même si certains trouveront à redire par rapport au 7900/9900 qui constituaient l’aboutissement technologique de la série X.

En même temps, le N5 n’est que la nouvelle entrée de gamme de la marque. Il faudra alors se tourner vers le très prometteur N7 pour ceux faisant preuve d’exigences supérieures. Mais assurément le N5 constituera le best seller de la nouvelle gamme JVC. N’ayant pas eu l’occasion de voir le N7 et encore moins en comparaison A/B, il m’est difficile de parler de la supériorité du grand frère.
J’attend néanmoins avec impatience une gamme à lampe laser plus démocratique. Le N5 est sans aucun doute celui qui pourrait me faire patienter.

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