j’ai pu l’année dernière vivre quelques semaine avec une paire de Pass Labs. J’avais souvent écouté les électroniques de cette marque sur les salons, quelques relations audiophiles qui ne juraient que par elles et je garde en mémoire un souvenir ému d’écoutes avec un Aleph sur des Cabasse Clipper qui m’avait autant enthousiasmé que frustré à l’époque, car étant étudiant, je manquais franchement de moyens, même si les électroniques me semblaient plus abordables qu’aujourd’hui, de manière générale.
Bref, j’avais très envie de goutter à la classe A designée par Nelson Pass
Et je tiens à remercier Dominique Zedde, le très sympathique importateur de la marque en France.
 Le but de ma démarche à l’époque, remplacer mes blocs Audionet AMPII G2 en améliorant autant que possible la musicalité du système. Très méconnus en France, ces blocs en ont fait baver à plus d’une marque renommée. Et à l’exception des blocs hybrides LAMM modèle Référence 1.2 (110W en classe A), aucun autre ampli ne m’avait donné envie de changer.
Ceci dit, les allemands tournent à 9 000€ la paire pour quasiment 25 000€ pour les célèbres électroniques américaines.
Il faut dire que si les enceintes en question font 89db de rendement, elles intègrent chacune 4 HP de grave et que l’association avec un ampli mérite attention.
Face aux Audionet qui ne fonctionnent qu’en classe AB, je privilégiais donc dans mes recherches des ampli CLASS A et les Nelson Pass font depuis longtemps figure de référence. C’est donc avec impatience que je déballais des cartons ses superbes boitiers.
Il n’y a pas  à dire, la fabrication américaine, c’est du costaud. C’est lourd aussi. On a l’impression d’en avoir pour son argent dès le début… sans avoir branché les bêtes. Même les radiateurs sur les côtés sont travaillés au niveau design.
Et la magie opère encore plus en actionnant la mise sous tension, faisant apparaître une lumière bleutée du plus bel effet dans les vu-mètres sur la face avant.
Ces ampli sont sobres et très beaux, dégageant une certaine pureté des formes… comme du son , mais nous y reviendrons.
J’avais lu que par rapport au passé, la philosophie de la marque avait évolué vers un son plus « tube liked », je m’attendais donc à quelques chose de plus rond.
Le sentiment général, c’est la grande transparence de ces amplificateurs, qui proposent une écoute fouillée et détaillée, relativement analytique.
L’aigu est assez doux et fin et le medium est assez plein.
J’aime beaucoup la matière du grave, même si ce dernier n’est pas abyssal (souvent le cas en classe A), ce qui explique la préférence de certains pour la gamme en classe AB (X). Sachant que ces derniers délivrent quand même leurs premiers watts en classe A.
Au final, l’écoute est assez équilibrée et naturel, je dirais neutre. Ça sonne clair et cristallin. Les timbres me paraissent un peu plus raffinés que sur les Audionet et la scène sonore est légèrement étendue, surtout en profondeur.
Après réflexion, je pense même que les Caldera n’ont pas besoin de cette puissance. Donnés pour 100w en classe A, le modèle XA 60.5 me semble largement suffisant avec ses 60W.
A vérifier, mais je n’ai pas d’inquiétude.