CEC est une marque mythique dans le monde audiophile, elle a apporté au marché le 1er lecteur de CD à entrainement par courroie. C’était en 1991. Cette technologie propulsera rapidement la marque japonaise comme un acteur référent dans le domaine de la lecture numérique, au même titre que des marque comme Esoteric par exemple. Son principe sera repris par Burmeister entre autre. Il présente l’avantage de réduire les perturbations amenées par la rotation des mécaniques conventionnelles (vibration, bruits électromagntiques…). Ici le système d’entrainement est déporté comme sur la majorité des platine vinyles haut de gamme.

Les TL0 et TL1 m’auront fait rêver avec leur design décalé , sans pour autant pouvoir imaginer en posséder une un jour. D’elles émanait une magie, une sorte d’attractivité qui ne s’est jamais estompée. Avançant dans l’âge et sur le plan professionnel, j’ai eu l’occasion de faire des écoutes plus sérieuses et au moment de passer à l’acte sur un modèle plus accessible il est vrai, je fini par changer d’avis et me diriger vers Audionet. Pourquoi ? La raison était simple, l’écoute si elle présentait un côté plus doux, certains diront plus naturel, plus analogique, etc. et bien elle m’ennuyais.
Seule la TL1 d’un ami me fera reconsidérer cette avis, mais elle avait été complètement modifiée, notamment au niveau de l’alimentation, utilisait une clock externe de course…
L’autre élément bloquant il y a quelques années, résidait dans ses caprices à lire les copies de CD. Nous étions encore très loin des facilités de la musique dématérialisée et cela comptait.

Aussi quand le nouvel importateur me proposa d’écouter le 1er modèle de la gamme, le CD5, j’en fus très très heureux, impatient de voir comment la marque avaient évoluée.


Le CD5 dispose d’une simple courroie d’entrainement à la différence des modèles supérieurs.

une finition silver magnifique

 

En effet, j’étais très curieux car depuis 2 ans j’avais eu l’occasion d’écouter le nouveau flagship de la marque, la TL0 sur quelques salons et journée porte ouverte en Belgique. Immédiatement séduit par le look du transport, mais également par l’écoute proposée. Je ne mis donc pas longtemps à déballer et connecter la CD5 sur mon 2ème système. Je savais que le prêt serait court, aussi le fait qu’il soit rodé me permis d’en profiter immédiatement.

Difficile de ne pas enchainer les CD

 

La façade avant présente un ecran assez large avec toutes les infos et quatre boutons de commande. Simple et élégant. L’affichage reste néanmoins dur à lire une fois assis dans le fauteuil (le mien est à 4-5 mètres et ma vue commence à baisser clairement 🙂
Vous pouvez choisir également entre plusieurs intensités d’affichage.
Pour les sorties analogiques, vous aurez le choix entre RCA et XLR.

Entrée Casque sur la droite de la façade avec bouton de volume

 

le CD5 épouse son époque en proposant plus que la lecture des CD.
Ainsi, l’utilisateur pourra exploiter pleinement le DAC interne (un ESS ES9018K2M ) pour sa musique dématérialisée (entrée USB) avec un niveau de performance au TOP : 32bit/384kHz en PCM et DSD128/5.6MHz. De quoi lire les fichiers en très haute résolution.
il sera aussi possible de connecter 2 autres appareils en SPIF RCA et Toshlink.

Enfin, le CD5 est aussi un ampli casque qui permet l’écoute en direct pour les amateurs qui souhaitent se passer d’ampli et d’enceintes. Bien pratique et plus économique pour les écoutes nocturnes.

CEC a réussi dans ce « petit » produit à combiner son savoir faire historique et toutes les technologies et attentes du moment.


Le CD5 est conçu autour d’un chargement sur le dessus selon le principe courant avec une trappe coulissante plutôt légère. Plus qu’  poser le CD ‘délicatement) et disposer le stabilisateur dessus.


Le CD5 propose à l’utilisateur deux positions de filtres. FLAT et PULSE. C’est une affaire de goût, moi j’ai préféré nettement le deuxième. C’est simple, le choix se fait avec la télécommande. Objet dont je n’ai pas encore parlé et qui comme souvent en hifi high end m’a franchement déçu. On n’est pas en face d’un lecteur acheté à la Fnac ou chez Boulanger. Quand même ! Elle n’est clairement pas au niveau du lecteur.

A l’écoute

Immédiatement, le sentiment qui vient, c’est musical. c’est clair, il se dégage une certaine force tranquille dans ce lecteur qui met en avant la fluidité, la transparence.  l’aigu est naturellement très doux, sans agressivité aucune, mais à l’opposé les basses ne sont pas en reste (pas aussi profonde qu’un Metronome), elles sont propres, bien détourées. le sentiment général c’est un bel équilibre et du naturel. L’auditeur cerne très bien la scène sonore dans toutes ces dimensions.
il est facile pour le CD5 de parler de dimension plus analogue en l’absence de dureté ou de brillance dans le haut du spectre. Mais que dire d’autre ???
Cela se ressent en particulier sur les voix et la qualité des timbres. On n’écoute plus le lecteur ou le système, mais la musique sans se poser de question. La musique coule à son rythme, peut-être toujours un peu plus lentement, mais la différence c’est que désormais je me laisse prendre dedans, alors que dans le passé j’avais envie de zapper ou de bouger dans la pièce.

Rien ne remplace le plaisir d’ouvrir la trappe, poser le CD puis le galet dessus

 

Conclusion

CEC m’a autant attiré, qu’elle ma déçu d’une certaine manière. Mais comme le dit la pub (déformation professionnelle oblige), « ça c’était avant ». Car franchement pour le modèle d’entrée de gamme, je suis tombé sous le charme et je n’ai qu’une envie pouvoir écouter chez moi la nouvelle TL2, sans parler de la magnifique TL0.
Cette dernière aura servi de point de repère à la définition de la nouvelle gamme, la faisant considérablement progresser dans le bon sens. Je n’ai pas pu précisément cerner le nouveau DAC qui lui est associé, mais il est clair que sur le plan de la conversion digital > analog, il y a eu du chemin de fait.
Ce lecteur en terme de restitution a une élégance folle, beaucoup de raffinement. je ne doute pas du succès qu’il va rencontrer vu son rapport qualité/prix

A 3 695 euros, ce qui est déjà une somme, le CD5 parait très bien positionné

Les plus

  • L’écoute générale très équilibré
  • la fluidité
  • la  richesse de timbre
  • le niveau de détail
  • la douceur de l’aigu
  • le filtre en mode « pulse »
  • l’ouverture sur la demat et les fichiers HD

les moins

  • la télécommande qui fait cheap pour un lecteur à 3 000€
  • pas de lecture de SACD, mais l’avenir semble ailleurs et l’entrée USB permet de lire des fichiers DSD. Tout dépend de votre CDthèque actuelle.

 

 

En dessous le flagship Artec Absolute SE50P et le DAC Prestige avec leur alimentation externe

La configuration

Source : CD5 utilisé en drive avec le Dac Artec Prestige ou en intégré

Préampli/ampli : Artec Absolute 50

Enceintes : Audiophysic Caldera III

Câbles : HP Charlin 9000 MKII, modulation Charlin bleu MKII 1100 et 2100 , numérique TMS, secteur Charlin Power 5000 MKIII
Barette : Fisch

Dans ce gros système, la plus petite des sources CEC n’aura pas démérité, loin de là. Et c’est à regret que je la rendit pour qu’un autre revendeur parisien puisse se faire un avis ( il a décidé de faire la marque lui aussi).

l’association avec la dynamique et la rapidité du câble secteur Charlin 5000 MKIII sur le CD5 est excellente

Spécifications du constructeur

Lecteur CD à entraînement par courroie – Simple Belt Drive
Convertisseur Digital > Analogique intégré
Transport / Drive – Mécanique simple courroie
Sorties digitales SPDIF et OPTICAL
Convertisseur intégré 32bit/384kHz, Chip DAC ESS ES9018K2M x 1
Entrées digitales SPDIF, OPTICAL, USB Audio 2.0
Formats & fréquences :
– PCM : jusqu’à 24bit / 192kHz (via SPDIF, OPTICAL)
– PCM : jusqu’à 32bit / 384kHz (via USB)
– DSD 64, DSD 128 (via USB)
Sorties analogiques RCA et XLR
Fonction ampli casque + contrôle de volume casque
Télécommande
Finition : silver ou noir
Stabilisateur : Diametre 70mm, poids 330g
Rapport S/N : 105dB, 1kHz/0dB
THD : 0.016%, 1kHz/0dB
Consommation : 17 watts
Dimension : 435 x 335 x 109 mm
Poids :  10 kg